Montage d’un SAN/NAS (3)

Suite de l’installation du SAN/NAS et sa partie logicielle.

Comme dit précédemment, je suis partie sur le projet OpenFiler qui convient le mieux a mes désirs.

J’ai tout d’abord tester la version stable, la 2.2, qui s’est installée sans soucis particulier, a reconnu mes disques et ma configuration.

Après quelques tests, curieux, je me suis penché (pas trop hein 🙂 ) sur la version Beta, la 2.3.

Et là, surprise, c’est une bombe 😀

Une nouvelle interface web, des réglages plus pointus sur le iSCSI, les droits, le channel-bonding intégré etc… Bref, un bijou et c’est cette version que j’ai installée.

Vous trouverez la procédure basique d’installation ici.

J’ai tout d’abord monter un RAID 1 de 10Go pour le système et de 1,5Go pour le swap via l’interface d’installation.

Quelques patchs a passer via Conary, le gestionnaire de paquet rPath comme décris sur le site web et c’est parti pour la configuration.

Voici quelques copies d’écrans plus explicite :

Disque

Disque2

Je vous passe les parties création de volume, partage NFS, SMB ou autres pour m’intéresser a ce que je veux monter : un SAN.

Création d’un volume iSCSI de 30Go :

iscsi1

Paramétrage du iSCSI target avec affectation de la nouvelle LUN créé.

Sachez qu’on peux affiner les controles d’accès suivant les ips, authentification CHAP ou/et LDAP etc…

Pour le moment je laisse tout ouvert.

iscsi2

iscsi3

Côté client, il existe un excellent article sur le iSCS sur UnixGarden donc je vous invite fortement à le lire.

J’avais tout d’abord essayer de recompiler mon noyau avec l’option iSCSI et ensuite installer les packages Debian Open-iSCSI, un fiasco complet, sûrement du au fait que mon kernel est compilé depuis les sources et non à la sauce Debian.

J’ai donc retirer le support au niveau du noyau et un petit tour sur le site d’Open-iscsi pour telecharger les sources.

Premier test, on scanne le SAN :

Thanatos:~# /etc/init.d/open-iscsi start
Starting iSCSI initiator service: iscsid.
Setting up iSCSI targets:.
Thanatos:~# iscsiadm -m discovery -t sendtargets -p 192.168.0.20:3260
192.168.0.20:3260,1 iqn.2006-01.com.openfiler:tsn.2b335a36430c

Un succès, attachons le :

Thanatos:~# iscsiadm -m node -T iqn.2006-01.com.openfiler:tsn.2b335a36430c -p 192.168.0.20:3260 -l
Login session [iface: default, target: iqn.2006-01.com.openfiler:tsn.2b335a36430c, portal: 192.168.0.20,3260]

Il ne reste qu’a jeter un oeil sur nos périphériques SCSI :

Thanatos:~# cat /proc/scsi/scsi
Attached devices:
Host: scsi1 Channel: 00 Id: 00 Lun: 00
Vendor: OPNFILER Model: VIRTUAL-DISK Rev: 0
Type: Direct-Access ANSI SCSI revision: 04

Et voila, un nouveau disque SCSI 😀

La preuve :

Thanatos:~# fdisk -l

Disk /dev/hda: 32.0 GB, 32003112960 bytes
255 heads, 63 sectors/track, 3890 cylinders
Units = cylinders of 16065 * 512 = 8225280 bytes

Device Boot Start End Blocks Id System
/dev/hda1 * 1 3725 29921031 83 Linux
/dev/hda2 3726 3890 1325362+ 5 Extended
/dev/hda5 3726 3890 1325331 82 Linux swap / Solaris

Disk /dev/sda: 31.9 GB, 31977373696 bytes
64 heads, 32 sectors/track, 30496 cylinders
Units = cylinders of 2048 * 512 = 1048576 bytes

Device Boot Start End Blocks Id System
/dev/sda1 1 30496 31227888 83 Linux

Bien entendu, a ma première connexion au SAN, j’ai simplement fait un fdisk /dev/sda puis créé une partition que j’ai formaté.

Un mount bien placé et me voila avec un nouveau disque SCSI (via iSCSI) de 30Go…

Un succès total 🙂

Thanatos:~# mount /dev/sda1 /data
Thanatos:~# mount
/dev/hda1 on / type ext3 (rw,errors=remount-ro)
tmpfs on /lib/init/rw type tmpfs (rw,nosuid,mode=0755)
proc on /proc type proc (rw,noexec,nosuid,nodev)
sysfs on /sys type sysfs (rw,noexec,nosuid,nodev)
procbususb on /proc/bus/usb type usbfs (rw)
udev on /dev type tmpfs (rw,mode=0755)
tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw,nosuid,nodev)
devpts on /dev/pts type devpts (rw,noexec,nosuid,gid=5,mode=620)
/dev/sda1 on /data type ext3 (rw)

Thanatos:~# df -k
Sys. de fich. 1K-blocs Occupé Disponible Capacité Monté sur
/dev/hda1 29450988 10760432 17194508 39% /
tmpfs 256620 0 256620 0% /lib/init/rw
udev 10240 76 10164 1% /dev
tmpfs 256620 0 256620 0% /dev/shm
/dev/sda1 30737328 184572 28991364 1% /data

Mes premier tests de lecture/écriture sont bluffant, bien plus rapide qu’un montage NFS mais je vous laisse tester vous-même 😀

Ah, dernière chose qui fait le côté « geek » de la chose, mon /dev/sda1 est monté en… wifi 🙂

Du iSCSI via un SAN en WiFi, ça déchire quand même un peu 😀

Conclusion : OpenFiler est un excellent produit que je vous conseille fortement d’essayer, bien entendu, de bonnes notions des environnements SAN sont nécessaires mais je suis sur que vous allez dévorer les articles a ce sujet.

PS : Je ne détaille pas volontairement toutes les étapes de configuration ou d’installation, la découverte est le meilleure moyen d’apprendre mais je reste à votre écoute si vous avez des questions à ce sujet. Le forum d’OpenFiler est vivant et les gens prêt à vous aider pour peu que vous maitrisiez la langue de Shakespeare.

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2 commentaires sur “Montage d’un SAN/NAS (3)

  1. Bonjour,
    Voila moi aussi je suis enormement intersessé par openfiler,mais est’il stable dans le temps, car pour le placer en production, je n’arrive pas a me dessidé?? car si crash système comment remonté tout remettre en etat come les lun par exemple ??

    Merci d’essayer de me reconforté car vraiment il est super performent en iscsi en test sur serveur dell poweredge2900 2 go proc 4core raid1 os raid5 LUN 15RPM
    j’egale les perf de bais de disk entrée de gamme iscsi sous vmware

  2. OpenFiler a fait de gros progrès en stabilité. Remonter le système est très simple puisque tu peux dumper la configuration et la restaurer.
    tu peux toujours rester en iSCSI pur sans OpenFiler, ce n’est qu’une couche supplémentaire.
    L’avantage d’OpenFiler est d’avoir une interface web et d’avoir inclus tout ce que tu dois ajouter a la main sur un Linux, rien de plus.